
Formée au design d’interaction à Strate, Capucine cherche dans le design un moyen de proposer des alternatives aux modèles de vie imposés dont les impacts détériorent la société. Son besoin de remettre en question son mode de vie et ses propres convictions la conduit à s’immerger trois mois dans la jungle Bolivienne pour préserver les grands félins du braconnage en Amazonie. Elle se passionne alors pour les milieux sauvages extrêmes et commence à asseoir sa volonté de préserver la biodiversité et la fragilité de ces écosystèmes vierges.
Au sortir de ce voyage, sa démarche de designer se teinte, elle accroît sa sensibilité face aux irritants des terrains quotidiens ce qui lui inspire de nuancer son positionnement pour le mettre en débat. Elle s’engage alors dans le développement de la conception low-tech pour y trouver des moyens de transformer ces modes de vies, notamment au travers de deux missions pour Gold of Bengal ; une recherche-action au Low-tech Lab’ de Concarneau et une expérimentation à bord du Nomade des Mers à Madagascar. Ces deux missions lui révèlent que cette science de conception ne suffit pas à appuyer une transformation de société dans son ensemble ; elle est une utopie, un moyen qui outille ceux qui en ont déjà la capacité - elle s’adresse aux convaincus.
Capucine décide alors de repartir du terrain, mais de travailler cette fois sur l’individu comme acteur de cette transformation : en travaillant d’abord sur lui même, l’individu sera ensuite capable de transformer son environnement. Son projet de diplôme se construit comme une démarche expérimentale qui provoque une rupture dans le quotidien de l’individu et lui permet d’interroger le sens de ses gestes, de ses choix. Il redevient maître de son attention et capable de transformer son mode de vie.
Aujourd’hui, designer au sein du Collectif Bam, Capucine s’appuie sur ces expériences pour créer des projets et expérimenter des outils qui résonnent avec ses convictions et continuent d’explorer des nouveaux modes de vie pour transformer la société.