Détails
L’interface numérique se compose de 5 zones tactiles, facilement identifiables par l’enfant, d’un capteur de mouvements et d’un vibreur. La peluche est directement connectée via Bluetooth à un dispositif numérique (tablette, smartphone, ordinateur, objet connecté…) sans passer par Internet. Le design ouvert et libre, permet une libre appropriation de l’objet à des fins personnelles ou dans des situations d’intérêt général (enfants en situation de handicap par exemple). APIdou ambitionne de permettre aux futurs générations de se préparer au numérique en se l’appropriant plutôt qu’en le subissant. Dans un monde ou les interfaces ne sont que des images sous vitre que l’on slide du bout des doigts, il est important de repenser la notion d’interaction physique.
Vidéo Explicative
Expositions
APIdou a été exposé à la MakerFaire 2017, à Futur en Seine 2017 ainsi qu’à l’Observeur du Design 2018 pour lequel il a été labellisé.
Extraits du Cahier d’idée
L’univers du Apidou
Réflexion sur la création d’un design de l‘“intérieur”, comment créer différents niveaux de compréhension (suivant l’âge) en ouvrant la peluche, puis le boitier électronique. Ce design permet de comprendre l’importance de ce qui se passe à l’intérieur pour montrer et autoriser plutôt que de cacher et interdire comme on le fait d’habitude dans les jouets connectés et ainsi apporter de nouvelles découvertes pour mieux comprendre le numérique. Le personnage de Ada1 figure sur le boitier, c’est “l’esprit de génie” qui communique avec les Toudoux et objets connectés via le language Bloudoux2.
Extrait du brief design
Se préparer au numérique : s’approprier plutôt que
subir
Le numérique est un pharmakon3, c’est à dire qu’il est à la fois un remède et un poison, portant
autant de risques que d’opportunités, pour la société, pour l’Homme et
même pour l’enfant. Le projet Apidou soutient que nous devons et
pouvons nous préparer à l’ère numérique dès l’enfance de la meilleure
manière en profitant de son potentiel (notamment créatif) tout en
évitant ses travers (réduction de l’attention, captation des données,
contenu inapproprié…). Plutôt que d’être dans le rejet de cette
nouvelle ère, Apidou propose de nous en donner les clés de la
meilleure façon possible car l’enfant est de plus en plus tôt mis au
contact du numérique (tablette, smartphone, objets connectés) sans
réel questionnement sur son développement. Apidou souhaite donc porter
un développement de l’enfant au numérique plus “intelligent”,
autrement dit un développement jouant sur les comportements éducatifs
et créatif (car nous ne savons pas de quoi sera fait le monde de
demain, les qualités de créativité seront alors les plus
plébiscitées). Apidou souhaite offrir aux enfants (et donc aux hommes
et femmes de demain) la possibilité de s’approprier leur environnement
et non de le subir, agir et comprendre plutôt que de consommer. De
cette philosophie, Apidou se veut proche des valeurs des makers ou des
hackers qui revendiquent le droit de toucher.
Un numérique honnête et transparent
Pour Apidou, la question de l’honnêteté numérique est primordiale, à
l’heure où algorithmes et captations de données sont cachés derrière
des objets et services soit disant “bienfaisants” et “utiles”. Apidou
revendique donc un numérique plus éthique, plus transparent, dans
lequel nous pouvons avoir confiance, bref, un numérique plus humain.
Importance du lien social
Apidou porte une importance particulière au lien social que peut
entretenir l’enfant avec son entourage (ses paires et ses pères). Ce
lien, qu’il soit intergénérationnel ou non, est vecteur de sécurité
pour l’enfant et a toute son importance dans un accompagnement au
numérique où les plus âgés peuvent l’éduquer au fur et à mesure du
temps au bon usage des technologies. Car le numérique est bien trop
vaste pour pouvoir s’y aventurer seul quand on est enfant. Apidou
revendique la vision d’un numérique au service de l’homme et des
relations sociales et non l’inverse.
Par ailleurs l’inspiration du mouvement maker en tant que culture du
partage et donc du lien social est forte chez Apidou. Être intelligent
c’est aussi savoir échanger avec l’autre.
Parmi ces liens, celui du parent et de son enfant est évidemment très
favorisé dans cette démarche étant le rapport le plus proche et
rassurant qu’entretient l’enfant avec son entourage.
L’interaction numérique comme vecteur de choix et de
créativité
Apidou a le sentiment qu’aujourd’hui, dans beaucoup trop de jeux
vidéos pour enfants, le numérique n’est là que pour “capter”
l’attention en proposant des effets visuels dynamiques sur des
gameplay de “pousse-boutons”, et donc n’utilisent que rarement le
potentiel créatif de cette technologie. Apidou souhaite que le
numérique permettent à l’enfant, l’adolescent et même le parent de
choisir les interactions qu’il crée et la façon dont il les utilise.
Car manier la matière numérique c’est avoir la capacité de faire des
choix sur son interaction avec son environnement (ex : Arduino,
LittleBits, Makey Makey…). Apidou souhaite montrer que l’on peut faire
du numérique autrement que seul et passif face à un écran.
Apidou se veut être à la fois un jouet (sous forme de peluche) et un outil (sous forme de télécommande ou de manette de jeu). Cette compréhension de la notion d’outil est importante pour Apidou car il a conscience que la question de l’utilisation d’un outil agit sur le développement cognitif comme le montre de nombreuses études sur l’interaction homme-machine4 . Les possibilités offertes par cet outil transforment donc la façon de voir son environnement (physique et numérique).
L’interaction physique pour développer ses sens
Tablettes, télévision, smartphones, beaucoup de ces objets
monopolisent la vue et l’ouïe, délaissant souvent la motricité5, le toucher, et autres expériences sensorielles et interactives.
Apidou souhaite privilégier les interactions physiques et matérielles
avec l’enfant pour ouvrir ses sens, pour lui permettre d’apprendre, de
comprendre et d’expérimenter à travers une expérience plus tangible.