Détails
Bien que mené et monté par Thomas en 2015, l’initiative est l’oeuvre de beaucoup d’étudiants qui ont fait avancer le projet avant puis l’on poursuivi après. Les outils / pistes présentés ici sont donc ceux de 2014-2015 et peuvent donc différer du fonctionnement d’aujourd’hui.
Quelques outils utilisés
La carte de membre
La carte membre est surtout un outil pour le fabmanager. Elle lui
permet d’identifier si oui ou non la personne est autorisée à utiliser
les outils du lab. Pour cela une série de tampons au verso de la carte
montrent si le membre a oui ou non suivi la formation nécessaire à
l’imprimante 3D par exemple. Les tampons responsabilisent et assurent
la maitrise technique de l’utilisateur. Présentée à l’entrée du lieu,
la carte permet au fabmanager de s’assurer que la personne connait
bien les règles du lieu.
Les tampons
Chaque tampon est affilié à une compétence (Programmation web,
programmation arduino, électronique, impression 3D…).
Curieux de la possession de certains tampons par d’autres, le membre
de l’atelier souhaite souvent en savoir plus, ce qui est l’occasion
pour le fabmanager de présenter des outils qui lui sont parfois
inconnus. Le tampon « couronne », aussi appelé
« Jedi », est délivré au dessus d’une compétence pour
signifier que le détenteur la maitrise très bien. Il est alors affiché
sur le mur des compétences et s’engage à former à son tour. Le tampon
“fabmanager” permet par ailleurs de récupérer les clés de l’atelier à
la loge de l’école. Il peut donc y avoir plusieurs fabmanagers formés
au même titre qu’une formation technique.
Le porte-carte
Un autre exemple d’utilisation de la carte est celui des machines. Au
niveau des machines est placé un porte carte. Il permet deux
choses :
– De réserver par plages horaires l’utilisation de la machine
– De s’assurer que les utilisateurs ont bien assisté à la formation de
la machine grâce au tampon au verso.
Le mur des compétences
Les personnes ayant le tampon « jedi » d’une compétence
deviennent des personnes ressources et sont affichées sur ce mur. Un
membre obtient ce tampon à partir du moment où il est capable de
l’enseigner aux autres. Il peut pour cela être formé par d’autres
« Jedi » et s’entrainer par la suite, ou encore le demander
tout simplement car il maitrise déjà telle ou telle compétence
(certains en autodidacte, d’autres par leur formation antérieure…). Il
est alors possible à un membre de consulter le mur des compétences
s’il a besoin d’un conseil sur tel ou tel sujet. Pour cela il lui
suffit de choisir son interlocuteur le plus approprié (selon la
section par exemple). Ce mur permet aussi au fabmanager de contacter
un Jedi Impression 3D si la machine est en panne.
Pour aller plus loin
Quelques pistes inexploitées :
Voici ici quelques réflexions en cours ou qui n’ont pas eu
l’opportunité d’être traitées mais qui nous semblaient essentielles à
travailler en montant l’Atelier Numérique.
-
La notion de KnowledgeManager : Un manager d’un tel lieu d’école à plus le rôle de knowledge-manager que de fab-manager, facilitant le partage et la diffusion des savoirs dans l’école. Comment équiper mieux ce rôle au sein d’une école qui souhaite développer une culture et des savoirs particuliers (ici numériques).
-
Le parcours d’apprentissage plutôt que la segmentation en matière : Pour mieux anticiper les mutations et métiers à venir. Une souplesse qui doit s’accompagner d’un système qui permette aux apprenants de dessiner leur parcours et de s’y retrouver1 . En terme de design il s’agit de concevoir l’organisation et la forme de ce parcours. Par exemple sous forme de carte de transport, avec des lignes, des changements où l’apprenant pourra choisir les directions à prendre, voir ce qu’il a acquis et pourquoi pas faire du covoiturage de connaissances sur certaines lignes.
- L’écosystème d’échange : Comment favoriser un écosystème d’échange du savoir (monétaire ou non) qui soit visible par tous et donne autant envie de former que d’être formé2. Autrement dit comment faciliter l’intérêt des étudiants de former leurs pairs, quel engagement possible ? Dans l’Atelier Numérique cet engagement était oral “je te forme Jedi mais tu devras former à ton tour, que ce soit oralement ou via des tutos écrits”
- L’auto-apprentissage : Comment faciliter la progression de l’apprentissage, individuel et collectif. Parfois trop délaissé de côté ou non valorisé dans les écoles, l’auto-apprentissage ou “enseignement universel3” peut être compliqué quand les informations sur Internet peuvent être nombreuses et complexes. Comment donner les clés aux débutant de s’y retrouver, et aux experts d’approfondir seuls certains savoirs. Comment créer une notion de Flow4 dans l’auto-apprentissage ?
Suites :
- L’Atelier Numérique s’appelle aujourd’hui le B:Lab, vous pouvez suivre son évolution par ici
- Un article a été publié en 2017 surMakery d’une interview de Thomas pour faire le point à posteriori sur les joies et limites d’un fablab dans une école.